Vers 16 h 45, jeudi 23 février, les Sauveteurs en Mer de la station s’apprêtent à rejoindre en annexe la vedette de Saint-Briac à son mouillage du Bechet. Le moment est en effet venu de caréner la vedette et d’assurer l’entretien annuel de ses deux moteurs, opérations programmées à Saint-Malo, et objet du départ prévu pour 17 h. Un témoin les prévient alors que deux personnes sont à l’eau, tombées de leur annexe à 100 mètres du rivage. Ces deux plaisanciers, septuagénaires, dont un est déjà en détresse physique, agrippés à leur bouée de mouillage dans une eau à 8°C, sont incapables de rejoindre le bord par leurs propres moyens. Au moment de l’alerte, nous estimons qu’ils sont dans l’eau depuis déjà un quart d’heure. Michel Payrat et Luc Chapelier, Sauveteurs en Mer de la station SNSM de Saint-Briac, arment au plus vite l’annexe à partir de la cale de la SNSM et se portent au secours des naufragés. Les deux hommes, le skipper et son équipier, sont récupérés très rapidement et hissés à bord de l’annexe.
15 min plus tard, les rescapés sont amenés à la soute de la station, où des soins prodigués par les sauveteurs bénévoles leur permettent de retrouver leurs moyens. Ils leur confieront par la suite, que l’un d’entre-eux avait perdu tout espoir et ne croyait plus à ses chances de survie. Une seconde avant de passer à l’eau, les deux plaisanciers n’auraient jamais imaginé leur dernière heure arrivée. Mais, « la situation aurait été moins périlleuse pour les deux plaisanciers, s’ils avaient porté une brassière ». La brassière se serait gonflée et aurait assuré leur flottabilité jusqu’au fond du Bechet (courant et vent), et ce, même inconscients. Le port de la brassière automatique s’impose dès que l’on monte dans son annexe. « Alors, gardez-la et remettez-la dans votre voiture ou bien chez vous, et non pas à fond de cale de votre bateau, afin de pouvoir embarquer et débarquer en toute sécurité ».
Nos bénévoles sont entraînés et équipés pour effectuer ce type de sauvetage. Grâce à votre soutien, vous les aidez à être présents la prochaine fois !
D’après un article de Philippe Grudé, paru dans le Magazine Sauvetage n° 140 (2e trimestre 2017).